Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/50

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Lorsque nous fûmes de retour au collège, après l’entrevue avec l’émir, il nous envoya du riz, de la farine, des moutons, du beurre, des épices et plusieurs charges de bois à brûler. On ignore l’usage du charbon dans toute cette contrée, ainsi que dans l’Inde, le Khorâçân et la Perse. Quant à la Chine, on y brûle des pierres, qui s’enflamment comme le charbon. Lorsqu’elles sont converties en cendres, on les pétrit avec de l’eau, puis on les fait sécher au soleil, et on s’en sert une seconde fois pour faire la cuisine, jusqu’à ce qu’elles soient tout à fait consumées.


ANECDOTE, ET ACTION GÉNÉREUSE DE CE KADHI ET DE L’ÉMIR.

Je faisais ma prière un certain vendredi, selon ma coutume, dans la mosquée du kâdhi Abou Hafs. Il me dit : « L’émir a ordonné de te payer une somme de cinq cents dirhems, et de préparer à ton intention un festin qui coûtât cinq cents autres pièces d’argent, et auquel assisteraient les cheïkhs, les docteurs et les principaux de la ville. Lors-