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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/58

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de la ville avec les docteurs pour me dire adieu. Nous marchâmes pendant quatre jours, et nous arrivâmes à la ville d’Alcât, Il n’y a pas sur le chemin de Khârezm à Bokhâra d’autre lieu habité que cette ville ; elle est petite, mais belle. Nous logeâmes en dehors, près d’un étang qui avait été gelé par la rigueur du froid, et sur lequel les enfants jouaient et glissaient. Le kâdhi d’Alcât, appelé Sadr acchéri’ah « le chef de la loi », apprit mon arrivée. Je l’avais précédemment rencontré dans la maison du kâdhi de Khârezm. Il vint me saluer avec les étudiants et le cheïkh de la ville, le vertueux et dévot Mahmoud alkhaïwaky (de Khiva). Le kâdhi me proposa de visiter l’émîr d’Alcât ; mais le cheïkh Mahmoud lui dit : « Il convient que l’étranger reçoive la visite, au lieu de la faire ; si nous avons quelque grandeur d’âme, nous irons trouver l’émîr et nous l’amènerons. » Ils agirent de la sorte. L’émîr, ses officiers et ses serviteurs arrivèrent au bout d’une heure, et nous saluâmes ce chef. Notre intention était de nous hâter dans notre voyage. Mais il nous