le savant et vertueux 5adr accheri’ah « le chef de la loi », qui était arrivé de Hérât ; c’était un homme pieux et excellent. Je visitai à Bokhâra le tombeau du savant imâm Abou’Abd Allah albokhâry, professeur des musulmans et auteur du recueil (de traditions) intitulé : Aldjâmi’ssahîh « la collection véridique ». Sur ce tombeau se trouve cette inscription : « Ceci est la tombe de Mohammed, fils d’Ismâ’ïl albokhâry, qui a composé tels et tels ouvrages. » C’est ainsi qu’on lit, sur les tombes des savants de Bokhâra, leurs noms et les titres de leurs écrits. J’avais copié un grand nombre de ces épitaphes ; mais je les ai perdues avec d’autres objets, lorsque les infidèles de l’Inde me dépouillèrent sur mer.
Nous partîmes de Bokhâra, afin de nous rendre au camp du sultan pieux et honoré, ’Alâ eddîn Thermachirin, dont il sera question ci-après. Nous passâmes par Nakhcheb, ville dont le cheïkh Abou Torâb annakhchéby a emprunté son surnom. C’est une petite cité, entourée de jardins et de canaux. Nous logeâmes hors de ses murs, dans une maison ap-