Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/72

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kodsy, ou étoffe de Jérusalem, de couleur verte ; il portait sur sa tête une calotte de pareille étoffe. Il retourna à pied à sa salle d’audience ; ses sujets se présentaient devant lui sur la route, pour lui exposer leurs griefs. Il s’arrêtait pour chaque plaignant, grand ou petit, homme ou femme ; ensuite il m’envoya chercher. J’arrivai près de lui et je le trouvai dans une tente, en dehors de laquelle les hommes se tenaient, à droite et à gauche. Tous les émirs étaient assis sur des sièges ; leurs serviteurs se tenaient debout derrière et devant eux. Tous les soldats étaient assis sur plusieurs rangs ; devant chacun d’eux se trouvaient ses armes ; ils étaient alors de garde, et devaient rester en cet endroit jusqu’à quatre heures de l’après-midi ; d’autres devaient venir les relever et rester jusqu’à la fin de la nuit. On avait placé en ce lieu des tentures d’étoffes de coton, sous lesquelles ces hommes étaient abrités.

Lorsque je fus introduit près du roi, dans la tente, je le trouvai assis sur un siège semblable à une chaire à prêcher, et recouvert de soie brochée d’or. Le dedans de la tente