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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/79

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ainsi. Il est donc devenu nécessaire de te déposer. » Ils le prennent par la main, le font descendre de dessus son trône et y placent un autre descendant de Tenkîz. Si un des principaux émirs a commis une faute dans son gouvernement, ils prononcent contre lui la peine qu’il a méritée.

Le sultan Thermachîrîn avait mis fin aux jugements prononcés ce jour-là, et abrogé la coutume de cette réunion. Les Tartares supportèrent avec beaucoup de peine cette conduite du sultan. Ils lui reprochaient aussi d’avoir séjourné quatre ans de suite dans la portion de ses États contiguë au Khorâçân, et de n’être pas venu dans la portion qui touche à la Chine. Il est d’usage que le roi se rende chaque année dans ces régions, qu’il examine leur situation et l’état des troupes qui s’y trouvent ; car c’est de là que leurs rois sont originaires. Leur capitale est la ville d’Almâlik.

Lorsque les Tartares eurent prêté serment à Bouzoun, il se mit en marche avec une armée considérable. Thermachîrîn craignit quelque complot de la part de ses émirs, ne se fia point à eux, et monta à cheval, accompagné de