Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/80

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quinze cavaliers seulement, afin de gagner la province de Ghaznah, qui faisait partie de son empire. Le vice-roi de cette province était le principal de ses émirs et son confident, Boronthaïh. Cet émir aime l’islamisme et les musulmans ; il a construit dans son gouvernement environ quarante ermitages, où l’on distribue des aliments aux vovageurs. Il commande à une armée nombreuse. Je n’ai pas rencontré, parmi tous les mortels que j’ai vus dans toute l’étendue de l’univers, un homme d’une stature plus élevée que la sienne.

Lorsque Thermachîrîn eut traversé le fleuve Djeïhoûn, et qu’il eut pris le chemin de Balkh, il fut vu d’un Turc, au service de Ianki, fils de son frère Kebec, Or, le sultan Thermachîrîn avait tué son frère Kebec, dont il a été question plus haut. Le fils de ce prince, Ianki, restait à Balkh. Lorsque le Turc l’informa de la rencontre de son oncle, il dit : « Il ne s’est enfui qu’à cause de quelque affaire grave qui lui sera suvenue. » Il monta à cheval avec ses officiers, se saisit de Thermachîrîn et l’emprisonna.

Cependant, Bouzoun arriva à Samarkand et à Bokhâra,