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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/82

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Les hommes furent d’opinions différentes touchant ce qui le regardait.’Imàd almulc Sertîz, affranchi du roi de l’Inde et vice-roi du Sind, apprit cela. Il était appelé Mélic’Arz « le roi des revues », car c’était devant lui que les troupes de l’Inde passaient en revue, et il en avait le commandement. Il résidait à Moltân, capitale du Sind. Il envoya près de cet individu quelques Turcs qui avaient connu Thermachîrîn. Ils revinrent et dirent à Sertîz que cet homme était vraiment Thermachîrîn. Sur ce rapport, Sertîz ordonna d’élever pour lui une sérâdjeh ou afrâdj, c’est-à-dire « une tente ». Elle fut dressée en dehors de la ville. Sertîz fit, pour recevoir cet iudividu, les préparatifs que l’on fait ordinairement pour les princes. Il sortit à sa rencontre, mit pied à terre devant lui, le salua et le conduisit respectueusement à la sérâdjeh, où cet homme entra à cheval, selon la coutume des rois. Personne ne douta que ce ne fût Thermachîrîn. Il envoya annoncer son arrivée au roi de l’Inde. Le roi lui dépêcha des émirs, afin qu’ils allassent au-devant de lui avec les mets de l’hospitalité.

Il y avait au service du roi de l’Inde un médecin qui