avait précédemment servi Thermachîrîn, et qui était devenu le premier des médecins de i’Inde. Il dit au roi : « J’irai trouver cet homme, et je saurai si ses prétentions sont fondées. J’ai soigné un abcès que Thermachîrîn avait au-dessous du genou, et dont la marque est restée visible ; je saurai la vérité par ce moyen. » Ce médecin alla donc trouver le nouveau venu, et se joignit aux émirs qui étaient chargés de le recevoir. Il fut admis en sa présence et resta assidûment près de lui, à la faveur de leur ancienne connaissance ; enfin, un jour, il palpa ses jambes et découvrit la cicatrice. Cet homme lui fit des reproches et lui dit : « Tu veux regarder l’abcès que tu as guéri ; en voici la place. » En même temps il lui fit voir la cicatrice. Le médecin connut par là, à n’en plus douter, que cet homme était Thermachîrîn. Il retourna près du roi de l’Inde et lui annonça cette nouvelle.
Quelque temps après, le vizir Khodjah Djihân Ahmed, fils d’Aïàs, et le chef des émirs, Kothloû Khân, qui avait été précepteur du sultan de l’Inde dans son enfance, allèrent trouver ce roi et lui dirent : « O seigneur du monde, ce sultan Thermachîrîn est arrivé ; il est véritable que cet