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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/94

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que quand le roi connaît tout ce qui le regarde, et les largesses que le prince lui fait sont proportionnées à son mérite.

Nous partîmes de Samarkand et nous traversâmes la ville de Nécef, à laquelle doit son surnom Abou Hafs ’Omar Annécéfy, auteur du livre intitulé Almanzhoûmah « le poëme », et traitant des questions controversées entre les quatre fakîhs (les fondateurs des sectes orthodoxes). Ensuite nous arrivâmes à la ville de Termedh, qui a donné naissance à l’imâm Abou ’Iça Mohammed, fils d’Iça, fils de Soûrah attermedhy, auteur du Aldjâmi alkebîr « la grande collection », qui traite des traditions. C’est une grande ville, bien construite, pourvue de beaux marchés, traversée par des rivières, et où l’on voit de nombreux jardins. Des raisins et surtout des coings, d’une qualité supérieure, y sont fort abondants, ainsi que la viande et le lait. Les habitants lavent leur tête dans les bains chauds avec du lait, en place de terre glaise. Il y a chez le propriétaire de chaque bain, de grands vases remplis de lait. Lorsque quelqu’un entre dans le bain, il en prend dans un