Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 3.djvu/96

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kâdhi de cette ville, Kiwâm eddîn, qui était en route, afin de voir le sultan Thermachîrîn, et de lui demander la permission de faire un voyage dans l’Inde. Le récit de mon entrevue avec lui et avec ses deux frères, Dhiâ eddîn et Borhân eddîn, à Moltàn, et du voyage que nous fîmes tous ensemble dans l’Inde, sera donné ci-dessous. Il sera fait aussi mention, s’il plaît à Dieu, de ses deux autres frères, ’Imâd eddîn et Seïf eddîn, de ma rencontre avec eux à la cour du roi de l’Inde, de ses deux fils, de leur arrivée près du même souverain, après le meurtre de leur père, de leur mariage avec les deux filles du vizir Khodjah Djihân, et de tout ce qui arriva à cette occasion.

Nous passâmes ensuite le fleuve Djeïhoûn, pour entrer dans le Khorâçân, et, à compter de notre départ de Termedh et du passage du fleuve, nous marchâmes un jour et demi, dans un désert et des sables où il n’y a aucune habitation, jusqu’à la ville de Balkh, qui est en ruines et inhabitée. Quiconque la voit la pense florissante, à cause de la solidité de sa cons-