qu’habite le patron de navire Mithkâl, dont le nom est célèbre ; il est possesseur de richesses considérables et de vaisseaux nombreux, qui servent à son commerce avec l’Inde, la Chine, le Yaman et le Fars.
Quand nous arrivâmes en cette ville, Ibrâhîm, le chef du port, sortit à notre rencontre, ainsi que le kâdhi, le cheïkh Chihâb eddîn, les principaux marchands et le lieutenant du souverain idolâtre, nommé Kolâdj. Ils avaient sur leurs vaisseaux des timbales, des trompettes, des clairons et des étendards. Nous entrâmes dans le port en grande pompe, et telle que je n’en ai pas vu de pareille dans ce pays-là. Mais c’était une réjouissance que devait suivre l’affliction. Nous séjournâmes dans le port de Calicut, où se trouvaient alors treize vaisseaux de la Chine ; nous descendîmes ensuite dans la ville, et chacun de nous fut placé dans une maison. Nous y restâmes trois mois, attendant le moment de partir pour la Chine. Nous étions cependant hé-