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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/122

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VOYAGES

[texte arabe]

méty ; 8° Hélédomméty, nom qui ne diffère du précédent que parce que sa première lettre est un  ; 9° Béreïdoû ; 10° Candacal ; 11° Moloûc ; 12° Souweïd. Ce dernier est le plus éloigné de tous. Toutes les îles Maldives sont dépourvues de grains, si ce n’est que l’on trouve, dans la région de Souweïd, une céréale qui ressemble à l’anly (espèce de millet), et que l’on transporte de là à Mahal. La nourriture des habitants consiste en un poisson pareil au lyroûn, et qu’ils appellent koulb almâs. Sa chair est rouge, il n’a pas de graisse, mais son odeur ressemble à celle de la viande des brebis. Quand on en a pris à la pêche, on coupe chaque poisson en quatre morceaux, on le fait cuire légèrement, puis on le place dans des paniers de feuilles de palmier, et on le suspend à la fumée. Lorsqu’il est parfaitement sec, on le mange. De ce pays, on en transporte dans l’Inde, à la Chine et au Yaman. On le nomme koulb almâs (cobolly masse, c’est-à-dire poisson noir, selon Pyrard, 1re partie, p. 210, 214).