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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

tigues, ils arrivèrent à l’île de Ceylan. Au bout d’une année, mon camarade Abou Mohammed vint me retrouver. Il avait visité le Pied (d’Adam), et il le revit en ma société.


RÉCIT DE LA FÊTE À LAQUELLE J’ASSISTAI EN COMPAGNIE DES INSULAIRES.

Lorsque le mois de ramadhân fut achevé, le vizir m’envoya des vêtements, et nous nous rendîmes à l’endroit consacré aux prières. Le chemin que devait traverser le ministre, depuis sa demeure jusqu’au lieu des prières, avait été décoré ; on y avait étendu des étoffes, et l’on avait placé, à droite et à gauche, des monceaux (littéral. des cotta ; voyez ci-dessus, p. 122) de cauris. Tous ceux d’entre les émîrs et les grands qui possédaient une maison sur ce chemin avaient fait planter près d’elle de petits cocotiers, des aréquiers et des bananiers. Des cordes avaient été tendues d’un arbre à l’autre, et des noix vertes y avaient été suspendues. Le maître du logis se tenait près de la porte, et quand le