Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/159

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
149
D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

claves se tinrent debout, avec des boucliers, des épées et des bâtons. Alors on servit des mets, puis des noix d’arec et du bétel, après quoi on apporta une petite assiette contenant du sandal mokassiry. Aussitôt qu’une partie des assistants avaient mangé, ils se frottaient de sandal. Ce jour-là je vis au-dessus de quelqu’un de leurs mets un poisson de l’espèce des sardines, salé et cru, qu’on leur avait apporté en présent de Caoulem. Ce poisson est très-abondant sur la côte du Malabar. Le vizir prit une sardine et se mit à la manger. Il me dit en même temps : « Mange de cela ; il ne s’en trouve pas dans notre pays. » Je répondis : « Comment en mangerais-je ? Cela n’est pas cuit. — C’est cuit, » reprit-il ; mais je répliquai : « Je connais bien ce poisson, car il abonde dans ma patrie. »


DE MON MARIAGE ET DE MA NOMINATION À LA DIGNITÉ DE KÂDHI.

Le deuxième jour de chawwâl, je convins avec le vizir Souleïmân Mânâyec, ou amiral, que j’épouserais sa fille, et j’envoyai demander au vizir Djémâl eddîn que le contrat de