talité du prédicateur de Malaga, Aboû ’Abdallah Assâhily, nommé Almou ’ammam, ou l’homme au turban.
De Malaga je me rendis à Bellech, ou Velez, qui est à la distance de vingt-quatre milles. C’est une belle ville, ayant une jolie mosquée ; elle abonde en raisins, fruits et figues, à la manière de Malaga. Nous partîmes de Velez pour Alhammah, ou les Thermes, ou Alhama, petite ville, avec une mosquée très-heureusement située et fort bien bâtie. Elle possède une source d’eau chaude au bord de son fleuve, et à la distance d’environ un mille de la ville. On y voit une maison pour les bains des hommes et une autre pour ceux des femmes. Ensuite, je partis pour Grenade, la capitale de l’Andalousie et la nouvelle mariée d’entre ses villes. Ses environs n’ont pas leurs semblables dans tout l’univers ; ils constituent un espace de quarante milles, coupé par le célèbre Chennîl, ou Xénil, et autres fleuves nombreux. Les jardins, les vergers, les prairies, ou les potagers, les châteaux