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VOYAGES

[texte arabe]

beau, abondant en eaux, en arbres, et en fruits. De là j’allai à Rondah, puis au bourg des Bénoû Riyâh, où je logeai chez son chef, Aboû’l Haçan ’Aly, fils de Soleïmân Arriyâhy. C’est un des hommes les plus généreux et un des notables les plus éminents ; il donne à manger à tous les voyageurs, et il me traita d’une façon très-hospitalière. Étant retourné à Gibraltar, je m’embarquai sur le même navire qui m’y avait transporté, et qui appartient, ainsi que je l’ai dit, aux armateurs d’Arzille. J’arrivai à Ceuta, dont le commandant était alors le cheïkh Aboû Mahdy ’Îça, fils de Soleïmân , fils de Mansoûr ; son juge était le jurisconsulte Aboû Mohammed Azzédjendery. De Ceuta je me rendis à Arzille, où je résidai quelques mois ; puis j’allai à Salé, d’où je partis, et arrivai ensuite à la ville de Maroc.

C’est là une des plus belles cités que l’on connaisse ; elle est vaste, occupe un immense territoire, et abonde en toutes sortes de biens. On y voit des mosquées magnifiques, telles que sa mosquée principale, appelée la mosquée des libraires.