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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

qui domine l’extérieur de Grenade et qui est à la distance d’environ huit milles de cette cité ; elle est tout près de la ville de Tîrah, qui est maintenant déserte et ruinée. Je vis également le fils du frère dudit supérieur des soûfis, le jurisconsulte Aboû’l Haçan ’Aly, fils d’Ahmed, fils d’Almahroûk, dans son ermitage appelé l’ermitage du Lidjâm, ou de la bride. Il est situé dans le haut du faubourg de Nedjed, hors de Grenade, et qui est adjacent à la montagne d’Assabîcah, ou du lingot. Ce personnage est le cheïkh, ou supérieur des fakirs, qui sont petits marchands, ou colporteurs.

Il y a dans Grenade un certain nombre de fakirs étrangers, ou persans, qui s’y sont domiciliés, à cause de sa ressemblance avec leurs pays. Je nommerai parmi eux : 1o le pèlerin Aboû ’Abdallah, de Samarkand ; 2o le pèlerin Ahmed, de Tibrîz, ou Tauris ; 3o le pèlerin Ibrâhîm, de Koûniah, ou Icouium ; 4o le pèlerin Hoçaïn, du Khorâçân ; 5o les deux pèlerins ’Aly et Rachîd, de l’Inde.

De Grenade je retournai à Alhama, à Velez et à Malaga ; puis je me dirigeai vers le château de Dhacouân, qui est