[texte arabe]
Nous arrivâmes à Tâçarahlâ, lieu de dépôts, ou amas
souterrains d’eaux pluviales ; les caravanes descendent dans
cet endroit et y demeurent pendant trois jours. Les voyageurs
prennent un peu de repos ; ils raccommodent leurs
outres, les remplissent d’eau, et y cousent tout autour des
tapis grossiers (cf. Dozy, Dictionn. détaillé, etc. p. 369), par
crainte des vents ou de l’évaporation. C’est de ce lieu que
l’on expédie le takchîf, ou (le messager de) la découverte.
C’est là le nom que l’on donne à tout individu des Messoûfah que la caravane paye pour la précéder à Îouâlâten. Il prend les lettres que les voyageurs écrivent à leurs connaissances ou à leurs amis de cette ville, afin qu’ils leur louent des maisons, et qu’ils viennent à leur rencontre avec de l’eau, à la distance de quatre jours de marche. Celui qui n’a pas d’amis à Îouâlâten adresse sa missive à un négociant de cette place connu par sa bienfaisance, lequel ne manque pas de faire pour cette personne comme pour les autres de sa connaissance. Souvent il arrive que le tak-