[texte arabe]
mérite, nommé Ferbâ Maghâ. C’est un de ceux qui avaient fait le pèlerinage de la Mecque en compagnie du sultan Mensa Moûça.
Ferbâ Maghâ m’a raconté que lorsque Mensa Moûça arriva à ce canal, il avait avec lui un juge de race blanche surnommé Aboû’l ’Abbâs, mais plus connu sous le sobriquet d’Addoccâly, ou natif de Doccâlah. Le sultan lui fit cadeau de quatre mille ducats pour sa dépense, et quand ils furent arrivés à Mîmah, ce juge se plaignit au sultan que les quatre mille ducats lui avaient été dérobés dans sa maison. Le souverain fit venir le commandant de Mîmah, et le menaça de la mort s’il n’amenait pas le voleur. Alors le commandant se mit à le chercher, mais il ne le trouva point ; car il n’y avait aucun voleur dans le pays. Il entra dans la maison du juge, il insista près de ses domestiques, et leur fit peur. Or une des esclaves d’Addoccâly dit : « Mon maître n’a rien perdu ; seulement il a caché lui-même la somme