[texte arabe]
rassemblaient près de moi, la nuit, afin de me dévorer. Je me défendais contre eux, non sans éprouver de la fatigue. Je vis ensuite dans un songe quelqu’un qui me dit : « Lis cent mille fois le chapitre de la Piété sincère (cxiie chapitre du Koran), et Dieu te délivrera. » Je récitai ce chapitre, continue Khatthâb, et, lorsque je l’eus achevé, je fus tiré de prison. Le motif de ma sortie de captivité fut le suivant : le roi Mell était emprisonné dans une citerne voisine de la mienne. Or il tomba malade, les rats mangèrent ses doigts et ses yeux, et il mourut. Cette nouvelle étant parvenue au sultan, il dit : « Faites sortir Khatthâb, de peur qu’il ne lui arrive la même chose. »
Ce fut dans la forteresse de Doueïguir que se réfugièrent Nâssir eddîn, fils du même roi Mell, et le kâdhi Djélâl eddîn, lorsqu’ils furent mis en déroute par le sultan.
Les habitants du territoire de Daoulet Abâd appartiennent à la tribu des Mahrattes, dont Dieu a daigné gratifier les femmes d’une beauté particulière, surtout en ce qui concerne le nez et les sourcils. Elles possèdent des talents que n’ont pas les autres femmes, dans l’art de procurer du plaisir aux hommes et dans la connaissance des