[texte arabe]
divers actes qui ont rapport à l’union des sexes. Les idolâtres de Daoulet Abâd sont voués au négoce, et leur principal commerce consiste en perles. Leurs richesses sont considérables ; on donne à ces marchands le nom de Sâha (sanscrit Sârthavâha, pali Sâtthavâha, prononcé à Ceylan Sâttvahé ou Sâttbahé), mot dont le singulier est sâh, et ils ressemblent aux Câremis de l’Égypte.
On trouve à Daoulet Abâd des raisins et des grenades ; la récolte de ces fruits a lieu deux fois chaque année. Cette place est au nombre des villes les plus importantes et les plus considérables, en ce qui regarde les taxes et l’impôt foncier, et cela, à cause de sa nombreuse population et de l’étendue de son territoire. On m’a raconté qu’un certain Hindou prit à ferme, moyennant dix-sept coroûrs, les contributions de la ville et celles de son district. Ce dernier s’étend, ainsi que nous l’avons dit, l’espace de trois mois de marche. Quant au coroûr, il équivaut à cent lacs, et un de ces derniers, à cent mille dînârs. Mais l’Hindou ne satisfit pas à ses engagements ; un reliquat demeura à sa charge, ses trésors furent saisis et lui-même fut écorché.