[texte arabe]
par la racine. L’ordre fut exécuté et l’on ne laissa pas un vestige de l’arbre ; mais il repoussa par la suite, et redevint aussi beau qu’il l’avait jamais été auparavant. Quant à l’idolâtre, il mourut bientôt après.
De Deh Fattan nous nous rendîmes à Bodd Fattan, qui est une ville considérable et située sur un grand golfe. Il y a hors de la ville, dans le voisinage de la mer, une mosquée où se réfugient les étrangers musulmans ; car il n’y a pas de musulmans à Bodd Fattan. Le port de cette cité est au nombre des plus beaux ; l’eau qu’elle possède est douce, la noix d’arec y abonde, et on la transporte de là dans l’Inde et la Chine. La plupart des habitants de Bodd Fattan sont des brahmanes, ils sont considérés des idolâtres et haïssent les musulmans. C’est pourquoi il n’y a aucun de ceux-ci parmi eux.
On m’a raconté que le motif pour lequel les brahmanes laissèrent cette mosquée sans la ruiner, c’est qu’un d’eux en démolit le toit pour faire avec les matériaux une toiture à