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Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 4.djvu/98

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VOYAGES

[texte arabe]

sa maison ; mais le feu prit à celle-ci, et il fut consumé avec ses enfants et ses meubles. Les Hindous respectèrent ce temple, ne méditèrent plus contre lui aucun mauvais dessein, lui rendirent des hommages, placèrent de l’eau à l’extérieur, afin que les voyageurs pussent boire, et mirent à la porte un treillis, pour que les oiseaux n’y entrassent pas.

De Bodd Fattan nous nous rendîmes à Fandaraïna, ville grande, belle et possédant des jardins et des marchés. Les musulmans y occupent trois quartiers, dont chacun a une mosquée ; quant au temple principal, situé sur le rivage, il est admirable ; il a des belvédères et des salons donnant sur la mer. Le kâdhi et prédicateur de Fandaraïna est un individu originaire de l’Omân, qui a un frère, homme de mérite. C’est dans cette ville que les navires de la Chine passent l’hiver.

Nous allâmes de Fandaraïna à Kâlikoûth (Calicut), un