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Page:Ibn Khaldoun - Histoire des Berbères, trad. Slane, tome 1.djvu/573

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EN-NOWEIRI.

des hommes et de l’argent. Au lieu de remplir cette promesse, le gouverneur le remit d’un jour à un autre, en lui envoyant toutefois des cadeaux et du vin. Zîadet-Allah se livra de nouveau aux plaisirs et à la débauche, et ayant enfin dépensé tout son argent, il se trouva forcé de vendre ses armes et ses équipages. Bientôt après, il perdit tous ses cheveux ainsi que les poils de sa barbe, par suite d’une maladie causée, dit-on, par un mets empoisonné qui lui aurait été servi par un de ses nègres. Peu de temps après, il se rendit à Jérusalem où il mourut[1].

Toute la famille des Aghleb se dispersa quand Zîadet-Allah abandonna ses états et mit ainsi un terme à l’existence de leur dynastie. Depuis l’avènement de Zîadet-Allah jusqu’à sa fuite de Raccada, on compte cinq ans et dix jours.

La chute des Aghlebides fut suivie de celle des Beni-Midrar, princes de Sidjilmessa, qui avaient gouverné cette ville pendant cent soixante ans, et celle des Beni-Rostem, princes de Tèhert, qui avaient régné cent trente ans.

FIN DU TOME PREMIER.
Séparateur
  1. Ibn-el-Athîr rapporte que les princes aghlebides avaient l’habitude de dire : « Nous irons en Égypte et nous attacherons nos chevaux aux oliviers de la Palestine. » Ils ne se doutaient pas, dit l’historien, de quelle façon cette prophétie serait accomplie.