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��PROLÉGOMÈNES

��P. 101.

��la rive méridionale de celte mer, dans la septième section du même climat. Ensuite, à l'orient de Sofala, sur le même rivage méridional, on rencontre le pays de Ouac-Ouac, qui s'étend, sans interruption, jusqu'à la fin de la dixième section du climat, à l'endroit où la mer Indienne sort de la mer Environnante.

Les îles de la mer Indienne sont très-nombreuses. La plus grande est celle de Serendîb (Ceylan), qui a une forme arrondie et renferme une montagne célèbre, la plus haute, dit-on, qui soit au monde. Cette île est placée vis-à-vis de Sofala ^ Ensuite vient l'île de Comar^, qui a ime forme allongée et qui commence vis-à-vis de Sofala, en se diri- geant vers l'est , avec une forte inclinaison vers le nord. Elle s'appro- che, de cette manière, jusqu'aux côtes supérieures^ de la Chine. Au sud, elle a les îles de Ouac-Ouac; à l'est, celles de Sîla*. D'autres îles, en très-grand nombre, se trouvent dans cette mer et produisent des parfums, des aromates^, et même, dit-on, de l'or et des éme- raudes. Ses habitants sont, presque tous, des idolâtres; ils obéissent à des rois dont le nombre est très-grand dans cette région. Sous le rapport de la civilisation, ces îles offrent des singularités que les géo- graphes nous ont fait connaître. Sur le bord septentrional de cette mer, dans la sixième section du premier climat, s'étend la contrée du Yémen. Du côté de la mer de Colzom on trouve la ville de Zebid, celle d'El-Mehdjem , le Tehama du Yémen , puis la ville de Sâda , résidence des imams zeïdiens . Ce dernier endroit est assez loin

��' Cette fausse orientation est une con- séquence de la théorie indiquée dans la note 3 , p. 1 18.

^ Abou'Iféda place cette île auprès du Zanguebar. Idrîci et son copiste Ibn Kiial- doun la reculent beaucoup plus à l'est. C'est probablement une des grandes îles de l'archipel indien.

' J'ai déjà fait observer que, dans la partie géographique de cet ouvrage, l'au- teur emploie le terme supérieur pour méri- dional et inférieur pour septentrional.

�� De même que les îles Fortunées sont situées à l'extrémité occidentale de ce cli- mat, les îles de Sîla, dit Abou'Iféda , sont situées à l'exlréniilé orienlale. M. Ueinaud croit que ce sont les îles du Japon. (Voy. son édition de la Relation des voyage* faits par les Arabes et les Persans dans l'Inde et à la Chine , t. II , p. clxix du discours préliminaire. )

' Pour iuj3)l\ , lisez aj^^VI, pluriel de

��oy.

��Sous le règne d'El-Mamoun l'Abba-

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