Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/171

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DIBN KHALDOUN.

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��les Arabes; son nom sera le même que le mien. Il la donne aussi avec cette variante : Jusqu'à ce qu'un homme de ma famille administre. H ajoute : « Ce sont là deux traditions bonnes et authentiques. » Une autre fois il la rapporte sur l'autorité d'Acem, lequel la faisait remonter p. jusqu'à AbouHoreïra^ sans la porter plus haut. Selon le Hakeni, la même tradition a été enseignée par (Sofyan) Thauri^, Chôba^ Zaïda*, et d'autres imams du peuple musulman, lesquels la tenaient d'Acem. Il ajoute : « Toutes les traditions qu'Acem fait remontera Zirr, et de celui-ci à Abd-Allah (Ibn Masoud) immédiatement, sont saines^. C'est ce que j'ai constaté par des preuves tirées de ce que nous con- naissons de la vie d'Acem, qui était réellement un des grands imamS du peuple musulman^. » Ahmed Ibn HanbeP a dit cependant, au sujet d'Acem : « C'était un homme de bien, lecteur assidu du Coran, ver- tueux et digne de foi, mais El-Aamech^ avait une meilleure mémoire que lui. » Chôha lui préférait El-Aamech, comme étant untradition- niste plus exact ^, et El-Eïdjli ^^ hésitait à admettre les traditions

��' Abd cr-Raliman Ibn Sakiir ed-Dausi, surnommé Abon Uoreîra « l'homme au pe- tit chai , » était un aveugle que Mohammed avait pris sous sa protection. Il emlMassa l'islamisme 1 an y (628-629 de J. C), et mourut àMédineen Sy (676-677 de J C). On lient de lui un très-grand nombre de traditions.

' Sofyan Ibn Saîd Thauri, personnage aussi célèbre par la .sainteté de sa vie que par sa connaissance des traditions, mourut à Basra , l'an 161 (777-778 de J. C).

' Abou Bi.stam Chôba Ibn el-Haddjadj, client de la tribu d'Azd, se distingua par sa piété, sa douceur, son savoir tt sa pro- fonde connaissance des traditions. Il mou- riil l'an 160 (776 de J. C).

' Abou 's-Salt Zaïda Ibn Codaraa , mem- bre de' la tribu de ïhakîf et natif de Koufa, tenait un haut rang parmi les tradilionnis- le» 11 mourut l'an 161 (777-778 de J.G.).

��^ Je donnerai, dans les notes du der- nier chapilre de cetle partie, l'explication des termes lechniques saine, faible, pas- sable, etc. qui s'emploient dans la science des tradilions.

Ici on trouve dans le texte le mot (^XJI, c'est-.i-dire, lin de l'extrait.

' Ahmed Ibn Hanbel, fondateur d'une des quatre écoles lie jurisprudence ortho- doxes, mourut à Baghdad l'an a4i (855 de J. C). Il s était illustré par son savoir et par sa piété.

  • Soleïman Ibn Mihran el-Aamech,

imam et Iraditionniste, mourut l'an i48 (765 de J. C).

' Littéral « pour la constatation des tradilions. »

'" Le Iraditionniste Ahmed Ibn Abd Al- lah el-EïdjIi, originaire de Koufa, alla se lixer à Tripoli de Barbarie. Sa mort eut lieu l'an q6i (874-875 de J. C).

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