Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/174

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

166

��PROLEGOMENES

��celui-ci à Ali, qui déclara avoir entendu dire au Prophète (son beau- père) : Quand même le temps n'aurait plus qu'un jour à exister, Dieu suscitera an homme de ma famille qui remplira la [terre) de justice autant qu'elle est remplie d'iniquité. Bien qu'Ahmed (Ibn Hanbel) et Yahya Jbn el Cattan et Ibn Maîn\ et Neçaï, et d'autres docteurs aient déclaré Fitr digne de confiance, El-Eïdjli a dit de lui : «Ses traditions sont passables, mais il y a chez lui un peu de chîïsme; » et Ibn Main a dit une fois : « Il est digne de confiance et chîïte. » — « Nous passions tou- jours auprès de Fitr sans nous arrêter, dit Ahmed Ibn Abd Allah Ibn Younos^; il était repoussé (de tout le monde) et nous n'écrivions jamais sous sa dictée, » Il disait une autre fois : « Je passais auprès de lui sans m'arrèter, et je le laissais là comme un chien. » — « Ce qu'il rapporte ne doit pas servir de preuve, » dit Darakotni. — « Je cessai de rapporter des traditions sur son autorité, dit Abou Bekr Ibn Aïyach^ parce qu'il appartenait à une mauvaise secte.» — «Il s'est fourvoyé; il est indigne de confiance, » dit El-Djouzdjani *.

La tradition suivante a été reproduite par Abou Dawoud en la fai- sant remonter à Ali par la filière suivante : de Haroun Ibn el-Moghîra, à Amr Ibn Abi Caïs, de celui-ci à Choaïb Ibn Khaled, et de Choaïb à Abou Ishac es-Sabîaï. Celui-ci rapporta qu'il avait entendu dire à Ali, qui regardait alors son fils El-Hacen : «Mon fils qui est là est

��san dévoué d'Ali , mourut l'an loode l'hé- gire (718-719 rie J. C.).

' Ai)Ou Zekeriya Yaliya Ibn Maîii , client de la tribu de Ghalafaii ( t originaire de Baghd.id, compte parmi k's tradilionnisles les plus illustres. Il mourut à Médine, l'an 233 (847-8/i8 de J. C).

' Abou Abd Allah Ahmed Ibn Abd Al- lah Ibn Younos , membre de la tribu de Te- mîm cl natif de Koufa, est regardé comme untradilionnistede la plus grande autorité. Il mourut à Koufa, l'an 237 (842 deJ.C), à l'âge de quatre-vingt-quatorze ans.

' Abou Bekr Ibn Aïyach el-Acedi, trn-

��ditionniste d'une certaine réputation , mou- rut l'an 193 (808-809 deJ. C).

' Abou Siileïnian Mouça Ibn Soleïmaii el-Djouzdjanl, nalif de la ville de Djouz- djan, dans le Khoraçnn, tenait un rang distingué parmi les docteurs du rite liané- fite. Il monrut l'an 211 de Ihégire (826- 837 de J. C). Un de ses élèves, nommé Abou Bettr Ahmed Ibn Ishac el-Djouzdjani , se distingua aussi par ses connaissances on jurisprudence.

' Abou Ishac Amr Ibn Abd Allah es- Sabîaï, traditionniste et natif de Koufa, mourut l'an 136 [jh5--]lili de J. C ).

�� �