Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome II.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DIBN KHALDOUN. 19

Bureau des finances et des contributions.

La charge d'administrateur des finances est une de celles dont un gouvernement royal ne saurait se passer. Ce fonctionnaire dirige les divers services financiers et veille aux intérêts du gouvernement P. 16. en ce qui concerne les recettes et les dépenses ; il tient la liste no- minative des soldats dont se compose l'armée; il fixe la quantité de leurs rations et leur remet la paye aux époques' où elle devient due. Dans toutes ces opérations, il se guide d'après certains tableaux dressés par les chefs de ces services et par les intendants du domaine privé ^.

Ces tableaux se trouvent dans un livre renfermant tous les dé- tails du service des recettes et dépenses, et contenant beaucoup de calculs que personne ne sait exécuter, excepté les employés les plus habiles de cette administration. Ce livre s'appelle le Divan (registre). On donne aussi ce nom au lieu où les agents (du trésor) et les per- cepteurs tiennent leurs séances. Voici comment on explique l'origine de ce mot : Chosroès (le roi de Perse), ayant vu un jour les com- mis du divan qui faisaient des calculs de tête et qui semblaient, chacun, se parler à soi-même, s'écria, en langue persane, divané ! c'est-à-dire, « ils sont fous. » Depuis lors le nom de divané se donna au lieu où ces écrivains se tenaient, et, comme il devint d'un emploi très- fréquent, on supprinrja la lettre finale pour alléger la prononciation. Ensuite ce terme lut employé pour désigner le livre qui traitait des services financiers et qui en renfermait les tableaux avec des modèles de calcul. Selon d'autres, divan signifie démon en persan: les conunis

des principaux Almohades, un de leurs de Moder, par sa noblesse, par sa bra-

grands. » Citons encore l'auteur du die- vonre et par ses talents lilléraires. » (Ma-

tionnaire biographique intitulé ElHillet nuscril de la Société asiatique, fol. lia,

es-ÉS'iy«r«, qui dit, en parlant d'un individu I. 3.)

nommé Amei- Ilm Amr: cJ■^L>^ |j-« yk' ' Lemol tj^l-jl, pluriel de yÇI, n'est

l^.ilj iitS^j wys jj«Jjjû(lj wÂ-« Jj (/y»9 pas indiqué dans nos dictionnaires. «Hélait un des premiers de la Iribu de * LiUéral.«lesca/irem«/isdeladynaslic. »

Coreïcl) en Espagne, et même de la tribu (Voy. ci-devani, p. i5.)

3.

�� �