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��PROLÉGOMÈNES

��Arabes de faire usage de Técriture et du calam\ parce qu’ils habitaient dans le voisinage des grandes villes et dans leurs banlieues. L’opinion la plus vraisemblable de toutes, c’est que les habitants du Hidjaz ont reçu de llîra la connaissance de l’écriture, et que ceux de Hîra l’avaient reçue des Tobba et des Himyérites.

[J’ai lu^ dans le Tehnila d’Ibn el-Abbar^, à l’article biographique d’Abd Allah Ibn Ferroukh el-Cairouani el-Farisi (le Cairouanite, le Persan) un passage que je vais rapporter. Ce personnage, qui était natif d’Espagne et un des disciples de l’imam Malek, déclare tenir le récit suivant d’Abd er-Rahman Ibn Zîad Ibn Anam, qui assure l’avoir entendu de la bouche de son père (Zîad*) : « Je dis (c’est Zîad qui parle)

��’ Pour fWfj, lisez |Aaj[j, avec les manuscrils C, D, l’édition de Boulac et le texte publié par M. de Sacy.

’ Ce paragraphe manque dans les manuscrits C et D et dans l’édition de Boulac.

’ Abou Abd Allah Mohammed el-Co- daï, surnonimé ïbn el-Ahhar, est l’auteur d’un dictionnaire biographique intitulé Tekmila. Cet ouvrage est, comme son titre l’indique , le complément d’un autre traité du même genre, composé par le célèbre historien espagnol Ibn Bachkoual, et intitulé Le Sila « Annexe. » Ce dernier ouvrage servait de supplément à une his- toire biographique des savants les plus illustres de l’Espagne musulmane, et dont l’auteur se nommait Ibn el-Faradi. La Société asiatique de Paris possède un exem- plaire du Tekmila, mais je n’ai pas pu le consulter. L’auteur était natif de la ville de Valence. Après avoir servi quelques souverains espagnols en qualité de secrétaire, il se rendit à Tunis et oblint un emploi dans les bureaux de l’administration hafside. Il fut mis à mort l’an 658 (1260 de J. C). par l’ordre d’El-Mos- lancer, sultan de Tunis. Pour les détails ,

��voyez VHist. des Berb. t. II , p. 3à~ de la

traduction.

’ M’étant aperçu que cet extrait est donné incorrectement, et n’ayant pas le Tekmila sous la main , je me trouve obligé d’y risquer quelques changements. Je ferai observer d’abord qu’aucun lien de parenté n’existait entre Ibn Ferroukh et Abd er- Rahman Ibn Zîad , bien que le texte imprimé dise que le premier était fils du second : Ibn Ferroukh était Persan d’origine et Abd er-Rahman était de race arabe. Nous apprenons par le Nodjoum et par l’Histoire de Cairouan, manuscrit de la Bibliothèque impériale, ancien fonds, n’ySa, fol. 16 verso, qu’Abou Mohammed Abd Allah Ibn Ferroukh el-Fareci naquit en Espagne l’an 1 10 (728-729 de J. C), qu’il alla s’établir à Cairouan, qu’il passa en- suite en Orient et mourut à Misr (le Vieux- Caire) en l’an 1 5o (767-768 de J. C). 11 se dislingua parmi les disciples de l’imam Malek par la saioteté de sa vie. Son contemporain, Abou Khaled Abd er-Rahman Ibn Zîad Ibn Anam el-Moaferi es-Sofyani, ami intime du célèbre ascète Sofyan et- Thouri et grand cadi d’Ifrîkiya sous les

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