Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/27

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D'IBN RHALDOUN. M

à CCS débats. Quand i'imam Mohammed Ibn Idris cs-CI»afèi alla s'é- tablir dans Misr (le Vieux-Caire), chez les fils d'Abd el-Hakem', il y donna des leçons à plusieurs élèves. Parmi ses disciples dans cette ville on remarqua El-Bouîti^ et El-Mozeni*; mais il y avait aussi un nombre considérable de Malekiles dont les uns appartenaient à la famille d'Abd el-Hakeui. Les autres étaient Achheb*, Ibn el-Caccm* P. 8. et Ibn el-Maouwaz', auxquels se joignirent ensuite El-Hareth Ibn

��' Abou Mohammed Abd Allah Ibn AIhI el-Hakcin, iialifd'EgypIc, fui un des dis- ciples les plus distingués de l'imam Ma- lek. Il mourut au vieux Caire , l'an s 1 4 de l'hégire (819 de J. C). Il eut deux Tds, Abou Abd Allah Mohammed et Abd er- Balminn. Le premier fut un disciple de Chaféi. Le second étudia les traditions et l'histoire, et composa un ouvrage sur les conquêtes faites par les premiers musul- mans. Ce traité n'a pas une grande valeur.

' Abou Yncoub Youçof Ibn Yahya el- Bouîti fut un drs disciplesles plus éminents de limaro Ls-Ch»fèt et lui succéda dans la .direction de l'école. A l'époque où le khalife abbasside El-Mamoun voulait faire adopter comme dogme la création du Co- ran (c'est-i-dire que le Coran n'élail pas la parole incréée de Dieu), EI-Bouîti fut arraché de sa chaire, chargé de fers et conduit à Baghdad , où l'on essaya de lui faire accepter cette nouvelle doctrine. Sur son refus, il fut maltraité et enfermé dans une prison , où il resta jusqu'à sa mort. On as.sure que les fers qu'on lui avait nn's aux pieds, et dont on ne le débarrassa plus, pesaient quarante livres, et qu'il portait dt!s menottes attachées par des chaînes à un bandeau de fer qui lui ceignait le cou. Il mourut l'an a3i de l'hégire (845-8/46 deJ.C.j.foui'd' signifie originaire de Bouil , ville de la haute Egypte.

��^ Abou Ishac Ibrahim el-Mozeni, disci- ple de l'imam es-Chafêi et natif d'Egypte, se distingua par son érudition et parl'ans- lérilé de sa vie. Devenu chef des chaféites d'Egypte, il travailla avec ardeur à ré- pandre les doctrines de son maîlre et com- posa un grand nombre d'ouvrages. Son abrégé {mokhiacer) de la doctrine chaféile n toujours joui d'une haute réputation. I! mourut au Vieux-Caire l'an 364 (878 de J. C.) , à l'âge de quatre-vingt-neuf ans.

  • Abou Amr Ach'heb Ibn Abd el-Aiiz

el-Caïci , natif d'Egypte et l'un des disciples de l'imam Malek, mourut au Vieux-Caire, l'an 3o4 (8ao de J. C.j.

' Abou Abd Allah Abd er-Bahman Ibn el-Cacem el-Otali, docteur de l'école fondée par Malek , sous qui il avait étudié la jurisprudence, est l'auteur du célèbre digeste de la doctrine malekile intitulé : E^Modaoawena. Il mourut au Vieux-Caire l'an 191 (806 de J. C). Le Modaoaxrena fut ensuite remanié par Sohnoun. (Voy. ci-après, p. 16, note 4-)

• Abou Abd .\llah Mohammed Ibn Ibra- iiîm , surnommé Ibn el-Maouwaz , fut un des plus savants imams de l'école maickite et en devint le président. Il laissa plusieurs ouvrages qui traitaient de la jurisprudence et dont un a été nommé après lui El- Maouwazija. Il mourut en l'année a8i (894895 de J.C).

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