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DIBN KHALDOUN. 265

ce qui est dans l'esprit, et surtout ce qui s'y trouve de plus abon- dant et de plus noble, savoir, les connaissances. L'exposition du pre- mier degré s'applique, d'une manière générale, à tout ce qu'on roule dans l'esprit, c'est-à-dire à ce qui est khaber et à ce qui est inchâ ' .

Par l'exposition du second degré, nous communiquons ce que nous avons dans l'esprit à un individu qui se cache, ou qui est absent, ou qui est loin de nous, et à des personnes que nous n'avons jamais rencontrées, ou qui ne sont pas encore nées. Ce genre d'exposition consiste uniquement dans (l'emploi de) l'écriture. L'écriture se com- pose de signes tracés avec la main, et dont les formes et les figures représentent, par convention, des paroles articulées, les reproduisant lettre par lettre, mot par mot. Lnoncer, au moyen de l'écriture, ce qui est dans l'esprit, est un procédé indirect, puisqu'il ne repro- l'. »43. duit que la parole^; et, pour cette raison, il est mis au second rang.

C'est au moyen de M exposition que l'homme découvre' aux autres ce que son esprit renferme de plus noble, savoir, les connaissances scientifiques et les renseignements utiles. Parmi les personnes qui s'occupaient des sciences, il y en avait qui se plaisaient à confier au papier, par l'emploi de l'écriture, les notions qu'elles possédaient au sujet de ce qui faisait l'objet de leurs études, afin que ces rensei- gnements fussent utiles aux absents et à la postérité. Ce furent là les

��' Tout ce qu'on énonce par la parole est, soit la déclaration d'un fait, soil l'ex- pression d'un commandement ou d'un souhait. On désigne l'énoncé d'un fai( par le terme Ishaljer (renseignement); l'expres- sion d'une volonté ou d'un désir s'appelle inchà (production).

' Littéral > refait par l'inlermédiniredu discours parlé. •

' Je ne rends pas les mois ^>-»s ixa»!} . qui sont évidemment altérés, et le traduc- Proiégomènes. — m.

��teur turc n'en a pas tenu compte. J'avai.s d'abord cru qu'il fallait lire : ^^^ tV^I. J'>T» o*^' lo>*, c'est-à-dire «et l'une de» deux parties de l'exposition découvre , etc. • mais cela aurait l'ait dire à l'auteur une contre-vérité. Au reste, le texte de ce cha- pitre renferme beaucoup de fautes de co- piste, et, comme il ne se trouve que dan» un seul rie nos manuscrits, nous n'avons pas le moyen d'en faire disparaître les er- reur*.

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