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20 PROLEGOMENES

Abou Amr Ibn el-Hadjeb' étudia sous ceux-ci, puis, après lui, Chi- hab ed-Dîn el-'Iraki. Cet enseignement s'est maintenu dans les villes que nous venons de nommer.]

[Le système de jurisprudence suivi en Egypte par lesChaféites avait aussi disparu à la suite de l'établissement des Fatemides, gens de la maison. Après la chute de cette dynastie parurent plusieurs docteurs qui relevèrent cette école, et dans le nombre se trouva Er-Rafci^, chef jurisconsulte de Khoraçan. Après lui. Molli ed-Dîn en-Newaouï, un autre membre de cette bande illustre, se distingua en Syrie. Plus tard, l'école malekite de Maghreb mêla ses doctrines à celles de l'école d'Irac. Ce changement commença h partir du temps où Es-Chirme- sahi brilla à Alexandrie comme docteur de l'école maghrébine-égyp- tienne. Le khalife abbasside El-Mostancer, père du khalife El-Mosta- cem^ et fds du khalife Ed-Dhaher, ayant fondé à Baghdad l'université qu'on appelle d'après lui El-Mostunceriya, fit demander au khalife fatemide qui régnait alors en Egypte de lui envoyer le docteur dont nous venons de mentionner le nom. Es-Chirmesahi, ayant obtenu l'autorisation de partir, se rendit à Baghdad, où il fut installé comme professeur, dans la Moslanccriya. 11 occupait encore cette place l'an 656 (i 258 de J. C), quand Houlagou s'empara de Baghdad; mais il put sauver sa vie dans ce grand désastre et obtenir sa liberté. Il continua à résider dans celte ville jusqu'à sa mort, événement qui eut lieu sous le règne d'Ahmed Abagha, fils de Houlagou. Les doctrines des Male- kites égyptiens se sont mêlées avec celles des Malekites maghrébins, ainsi que nous favonsdit, elle résumé s'en trouve dans le Mokhtecer (ou abrégé) d'Abou Amr Ibn el-Hadjeb. On voit, en effet, à l'examen de cet ouvrage, que l'auteur, en exposant les diverses parties de la ju- risprudence sous leurs propres titres, a non-seulement inséré dans

An. Ln réputation de ce tradilionniste el télé de sa vie. Il niourul l'an 58! (ii85

docleiir fut si grande que ie sultan Salnli de J. C).

ed-Din (Saladin) se lit expliquer par lui le ' Voyez la i" jiarlie, inlrod. p. xx,

texte du MuowaUn de Malek. Ibn Aouf ' Voy. ci-devant, p. i3.

»c distingua par sa piété et par la sain- ^ Pour ^.«;«tl|, lisez ^.«»x«JI.

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