Page:Ibn Khaldoun - Prolégomènes, Slane, 1863, tome III.djvu/427

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D'IBN KHALDOUN.

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��la mort d'Abou Soda el-Ifreni, émir zenatien ', qui leur avait opposé une vive résistance- en Ifrîkiya et dans le Zab-'. Celte pièce élégiaque est conçue dans un ton purement ironique ' :

Soda ail beau visage^ partira le malin avec la caravane en se lamentant et dira : O toi qui demandes où est le tombeau de Khalifa le Zenatien", en voici P- 366. l'indication; ne sois pas lent à la saisir'. Je le vois en amont de la rivière Zan', et au-dessus de lui s'élève un couvent eïraouien ' d'une construction élevée. Je le vois là où le bas-fonds s'éloigne'" de la route qui conduit aux collines de sable; la rivière est à sa droite et le bois de roseaux en indique (l'emplacement). Oh ! que mon cœur soufTre à cause de Khalîfa le Zenatien^', rejeton de la postérité des hommes généreux! 11 est mort sous les coups du héros des batailles, Diab Ibn Ghanem, et de ses blessures coule le sang ainsi que l'feau) sort de la bouche d'une outre. toi (qui es devenue) notre voisine, sache que Khalîfa le Zenatien

��Il faut lire t^i>j«-«« 3' ^^^S yyl '"^ v

��Lisez

��crits.

��C^)

��La-«, avec tous les manus-

��^ La province du Zab .se composait du Hodna, pays dont la ville principale est maintenant Bon Saada, et du Zîban (pi. de Zab) , pays dont la capitale est Biskera.

' Ce poënie est du mètre taouil, mais on y remarque plnsieurs irrégularités. Le premier pied se compose quelquefois de deux syllabes longues. Les voyelles linales ne s'y emploient pas toujours , et le dernier pied do chaque second hémistiche est mo- keiyed.

Variante ^^si iiUwS Jyi-i', c'est-à-dire • les jeunes filles de la tribu disent.» Le mot L^.^U>j se trouve dans tous les ma- nuscrits, mais la signification m'est in- connue.

' « Lors de l'invasion des Arabes hila- liens, dit notre auteur dans son Histoire des Berbers (t. III, p. 271), Tlemcen obéis- sait à un souverain zenatien , appartenant à la famille des Béni Yala et nommé Bakhii. 11 eut pour vizir et général un Ifrénide ap- pelé Abou Soda Khalîfa. (Dans la traduc-

��tion , le mot Ibn est à supprimer. ) Cet of- ficier .sortait assez souvent pour combattre les Athbedj et les Zoghba (branches de la tribu de Hilal),et, en ces occasions, il ras- semblait sous son drapeau toutes les

tribus zcnatiennes du Maghreb central qui reconnaissaient l'autorité des Béni Yala. Dans un de ces conflits, lequel eut lieu postérieurement à l'an /i5o (iof)8de J.C.), Abou Soda perdit la vie. »

' Littéral.'» et ne sois pas bête. ■ L'adjectif Ji;vA* appartient à la langue vulgaire, mais on le remplace ordinairement par Jy<^, mot dérivé de la même racine et signifiant » fou , sot. »

' Les manuscrits portent (jL [ran) , mais on ne connaît en Algérie aucune vallée ou rivière de ce nom. Il y en a, au contraire, plusieurs qui portent le nom de zan , mot qui désigne une espèce de chêne.

" Ce vers, s'il est authentique, montre que l'ordre des derviches Eïçaoua est très- ancien en Algérie.

" Je lis jl6J.

" Je lis 3"y*' • avec le traducteur turc. La leçon lo-^^est bonne.

Sa.

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