Page:Ibsen - La Dame de la Mer, traduction Prozor.djvu/147

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Ellida, veut fuir, mais ne peut pas. Elle semble paralysée par la peur et s’appuie à un tronc d’arbre près de l’étang.

Ne me touchez pas ! Ne m’approchez pas ! Pas un pas de plus ! Ne me touchez pas, vous dis-je !

L’étranger, avec ménagement, faisant quelques pas vers elle.

Il ne faut pas avoir si peur de moi, Ellida.

Ellida, se couvrant les yeux.

Ne me regardez pas ainsi.

L’étranger

N’aie pas peur. N’aie donc pas peur.

(Wangel arrive par le jardin.)
Wangel, à mi-chemin entre les arbres.

Eh bien ! je t’ai fait longtemps attendre.

Ellida, se précipite vers lui et se cramponne à son bras en s’écriant

Sauve-moi, Wangel ! — Sauve-moi, — si tu peux.

Wangel

Qu’y a-t-il, Ellida ? Au nom de Dieu, qu’y a-t-il ?

Ellida

Sauve-moi, Wangel ! Vois-tu cet homme ? Là !