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Page:Ibsen - La Dame de la Mer, traduction Prozor.djvu/182

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Wangel, allant et venant, inquiet.

Oh si ! j’ai été égoïste alors et plus tard. J’ai tant d’années de plus qu’elle ! J’aurais dû être un père, un guide pour elle. J’aurais dû faire de mon mieux pour développer son esprit, éclaircir ses idées. Hélas ! je n’en ai rien fait. J’ai manqué d’énergie, voyez-vous ! Je préférais la conserver telle qu’elle était. Les choses allèrent de mal en pis. Je ne savais plus que faire. (Plus bas) C’est dans cette cruelle perplexité que je vous écrivis, que je vous invitai à venir nous voir.

Arnholm, le regardant avec surprise.

Comment ? C’est pour cela que vous m’avez écrit ?

Wangel

Oui, mais faites semblant de l’ignorer.

Arnholm

Mais, en vérité, cher docteur, qu’attendiez-vous de moi ? Je n’y comprends rien.

Wangel

Cela ne m’étonne pas. J’étais sur une fausse piste. Je croyais que le cœur d’Ellida avait battu pour vous. Et que toute trace de ce sentiment