madame sœrby. — Bonsoir.
gina, allant à sa rencontre. — Comment, c’est toi, Berthe !
madame sœrby. — Oui, c’est moi. Mais j’arrive peut-être mal à propos ?
hialmar. — Nullement. Un messager venant de cette maison…
madame sœrby, à Gina. — À vrai dire, je ne pensais pas rencontrer tes messieurs à cette heure-ci. Et alors je suis montée pour causer un peu avec toi et te dire adieu.
gina. — Tiens ! tu pars ?
madame sœrby. — Oui, demain, de grand matin, pour Heydal. Monsieur Werlé est parti cette après-midi. (Jetant un regard du côté de Grégoire.) Bien des choses de sa part.
gina. — Tiens, tiens !
hialmar. — Ah, monsieur Werlé est parti ? Et vous allez le suivre ?
madame sœrby. — Oui ! Qu’en dites-vous, Ekdal ?
hialmar. — Prenez garde ! Voilà ce que je vous dis.
grégoire. — Je vais t’expliquer la chose : mon père épouse Mme Sœrby.
hialmar. — Il l’épouse !
gina. — Vrai, Berthe, cela va se faire enfin ?
relling, grave, avec un léger tremblement dans la voix. — Cela ne peut pas être vrai, n’est-ce pas ?