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Page:Ibsen - Les Revenants, La Maison de poupée, trad. Prozor, 1892.djvu/73

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LES REVENANTS

le pasteur manders. — Bonjour, demoiselle Engstrand.

régine, se retournant avec un air de joyeuse surprise. — Tiens, bien le bonjour, monsieur le pasteur. Le bateau est déjà arrivé ?

le pasteur manders. — Il vient d’aborder. (Il remonte la scène.) C’est bien ennuyeux, cette pluie qui ne cesse pas depuis quelques jours.

régine, marchant derrière lui. — Pour les gens de la campagne, c’est un temps béni, monsieur le pasteur.

le pasteur. — Vous avez raison. C’est à quoi nous ne pensons guère, nous autres citadins. (Il ôte lentement son pardessus.)

régine. — Vous permettez que je vous aide ? — Là ! — Dieu, qu’il est mouillé ! Attendez, je vais le suspendre dans l’antichambre. Et puis, le parapluie, — je vais l’ouvrir pour le faire sécher.

(Elle sort avec ces objets par la porte de droite. Le pasteur se débarrasse de son sac de voyage et le dépose sur une chaise avec son chapeau. Pendant qu’il est occupé, Régine rentre.)

le pasteur. — Ah ! Il est doux d’être à l’abri. Voyons ! Tout va bien ici ?

régine. — Oui, je vous remercie.

le pasteur. — Mais vous devez être en grand remue-ménage, je pense, en vue de la cérémonie de demain ?