Aller au contenu

Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
71
ACTE II
LE VIEUX DE DOVRE

Du tout. Garde-la, si tu veux. La foi a libre entrée chez nous et ne paie pas de taxes, C’est à l’écorce et aux vêtements qu’on reconnaît le troll. Pour peu que tu nous ressembles d’habits et de façons, tu peux croire ce que tu veux.

PEER GYNT

Je vois que, malgré toutes tes conditions, tu es bien plus raisonnable qu’on aurait pu le craindre.

LE VIEUX DE DOVRE

Mon fils, nous autres trolls, nous valons mieux que notre réputation. Encore un point qui nous distingue des hommes. Mais nous en avons fini avec la partie sérieuse de cette séance. Il faut maintenant réjouir nos yeux et nos oreilles. En avant, vierge à la harpe ! fais-nous entendre tes accords ! En avant, vierge de la danse ! apparais sous nos voûtes de Dovre ! (Musique et danse.)

LE PREMIER TROLL

Eh bien ! que t’en semble ?

PEER GYNT

Ce qu’il m’en semble ? Hem…

LE VIEUX DE DOVRE

Parle sans crainte. Que vois-tu devant toi ?