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Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/271

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PEER GYNT
LE VIEUX DE DOVRE

Attendez un peu, mon bon prince Peer !

PEER GYNT

Lâche-moi ! tu es fou ou tombé en enfance. Fais-toi admettre à l’hôpital.

LE VIEUX DE DOVRE

Ah ! je le voudrais bien. Mais je te l’ai dit, ma fille a peuplé le pays de sa descendance. Le pouvoir est entre leurs mains, et ils prétendent que je ne suis qu’un personnage fabuleux. On n’est jamais trahi que par les siens. J’éprouve sur moi la vérité de ces mots. Pauvre diable que je suis ! C’est bien dur de passer pour un personnage fabuleux.

PEER GYNT

Mon ami, vous n’êtes pas le premier à qui ça arrive.

LE VIEUX DE DOVRE

Et nous n’avons nous-mêmes ni fonds de secours, ni caisse d’épargne. Ça n’aurait pas pris dans les Ronden.

PEER GYNT

Je crois bien ! Avec votre satanée devise : « Contente-toi de toi-même… »