Dans ma foi, dans mon espérance, dans mon amour.
Que dis-tu ? Ah ! tais-toi ! Ce ne sont là que paroles enjôleuses. Tu parles d’un enfant qui ne vit qu’en toi, qui par toi seule existe, qui n’a qu’une mère.
Mais oui, c’est bien mon enfant. Mais n’a-t-il donc pas de père ? Si ! son père est celui qui pardonne, cédant aux instances de la mère.
Ma mère ! mon épouse ! ô Vierge sans tache ! Cache-moi, cache-moi sur ton sein !
(Il s’attache à elle et se cache la figure dans le sein de Solveig. Un long silence. Le soleil se lève.)
Dors en paix, mon petit enfant,
Je vais te bercer doucement.
L’enfant rit et joue au bras de sa mère.
Ils passent ensemble une vie entière,
L’enfant sur mon sein sourit et s’endort.
Que la vie est bonne, ô mon doux trésor !
L’enfant a penché sa tête lassée
Sur mon cœur. Ainsi la vie est passée.