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Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/59

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PEER GYNT

en train. Quel violoneux que ce Guttorm ! Ça bout, ça gronde comme un torrent. Et l’essaim de filles miroite au soleil ! Ah ! massacre et malheur, il faut que j’en sois ! (Il franchit la haie d’un seul bond et s’élance sur le chemin.)



(L’enclos d’Hægstad. Au fond, la ferme. Foule d’invités. Danse animée sur la pelouse. Assis sur une table, le violoneux. Dans la porte, le Maître-Coq. Des cuisinières passent et repassent entre les bâtiments. Les gens mûrs sont assis çà et là, causant entre eux.)

UNE FEMME (se joignant à un groupe assis sur quelques bûches)

La fiancée. Oui, c’est vrai, elle pleure un peu. Mais il ne faut jamais faire attention à cela.

LE MAÎTRE-COQ (à un autre groupe)

Allons, amis, videz les cruches !

UN HOMME

Merci, ce n’est pas de refus. Mais tu les remplis trop vite.

UN GARS (donnant la main à une fille et passant, dans un tour de danse, devant le violoneux)

Va donc, Guttorm ! ne ménage pas les cordes !

LA FILLE

Fais bien résonner les échos !

CERCLE DE FILLES (autour d’un gars qui danse)

Voilà un pas chic !

UNE FILLE

Il a du ressort dans les jambes !