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Page:Ibsen - Solness le Constructeur, trad. Prozor, 1909.djvu/199

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LE CONSTRUCTEUR

SOLNESS

Une conscience débile ? Qu’est-ce encore que cette diablerie ?

HILDE

Je veux dire que vous avez la conscience extrêmement délicate, d’une complexion trop fine. Elle ne supporte rien. Elle est incapable de soulever le moindre fardeau.

SOLNESS, d’un ton maussade.

Hem !… Et comment doit-elle donc être faite, d’après vous, la conscience ? Pouvez-vous me le dire ?

HILDE

Votre conscience à vous, je la voudrais, comment dirai-je ?… robuste.

SOLNESS

Robuste ? Et vous ? Avez-vous la conscience robuste, dites ?

HILDE

Il me semble que oui. Je ne me suis jamais aperçue du contraire.