Page:Ibsen - Solness le Constructeur, trad. Prozor, 1909.djvu/200

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
190
SOLNESS

SOLNESS

Elle n’a pas eu trop d’épreuves à subir, j’imagine.

HILDE, dont la bouche se contracte et tremble un peu.

Oh ! cela n’a pas été si simple d’abandonner mon père que j’aime de toutes mes forces.

SOLNESS

Allons donc ! Pour un ou deux mois…

HILDE

Je ne reviendrai probablement jamais à la maison.

SOLNESS

Jamais ? Quelle a donc été la cause de votre départ ?

HILDE, d’un ton moitié sérieux, moitié plaisant.

Et les dix ans révolus ? Vous les oubliez de nouveau ?

SOLNESS

Quelles sornettes ! Il y avait donc à la maison quelque chose qui ne vous convenait pas ? dites.