Page:Ibsen - Un ennemi du peuple, trad. Prozor, 1905.djvu/102

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BILLING

Dieu me damne si ce n’est pas vrai ! Je suis un païen et je m’en glorifie. Vous allez voir : nous deviendrons tous païens avant qu’il soit longtemps.

MARTIN

Et alors, n’est-ce pas, nous pourrons faire ce qu’il nous plaira ?

BILLING

Dame, vois-tu, Martin…

Mme  STOCKMANN

Allons, enfants, il faut rentrer chez vous. Vous avez sans doute des devoirs pour demain.

EILIF

Je voudrais bien rester encore un instant ici, moi.

Mme  STOCKMANN

Non : toi aussi, il faut que tu rentres. Allez-vous en tous les deux.

(Les deux garçons prennent congé et entrent dans la chambre à gauche.)
HOVSTAD

Croyez-vous vraiment que cela fasse du mai aux enfants d’entendre de tels propos ?