Page:Ibsen - Un ennemi du peuple, trad. Prozor, 1905.djvu/123

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MARTIN KIIL

Tout le monde ! Ma foi, oui, c’est possible. Eh bien ! ils ont besoin de cela. Ils ne l’auront pas volé. Ah ! ils font les malins. Ils veulent nous en remontrer, à nous autres vieux. Ne m’ont-ils pas blackboulé au conseil ? Oui, j’ai été chassé comme un chien. Mais ils vont le payer cher. C’est ça, Stockmann, faites-leur seulement des tours de singe.

LE Dr  STOCKMANN

Voyons, beau-père…

MARTIN KIIL

Des tours de singe, vous dis-je. (il se lève.) Si vous arrivez à les faire tous donner dans le panneau, le maire et ses amis, j’offrirai sur l’heure cent couronnes pour les pauvres.

LE Dr  STOCKMANN

C’est bien gentil à vous.

MARTIN KIIL

Vous savez, ce n’est pas que je roule sur l’or. Mais si vous y arrivez, j’offre à Noël une cinquantaine de couronnes pour les pauvres.

(Hovstad entre par la porte du vestibule.)