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Page:Ibsen - Une maison de poupée, trad. Albert Savine, 1906.djvu/131

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UNE MAISON DE POUPÉE


ACTE TROISIÈME


Même décor. Les meubles, tables, sièges et sofas ont été transportés au milieu de la pièce. La porte de l’antichambre est ouverte. On entend à l’étage au dessus une musique de danse.



Scène première

MADAME LINDE.

Madame Linde assise près de la table, feuillette un livre d’un air distrait. Elle essaye de lire, mais elle ne paraît pas pouvoir fixer sa pensée. Par moment elle regarde vers la porte et écoute attentivement.

Madame Linde, regardant sa montre.

Il ne vient pas. L’heure est passée cependant. (Elle se reprend à écouter.) Ah ! c’est lui !

Elle va à l’antichambre, et ouvre doucement la porte de l’appartement. On entend monter l’escalier.



Scène II

MADAME LINDE, KROGSTAD.
Madame Linde, à voix basse.

Entrez, je suis seule.

Krogstad, à la porte.

J’ai reçu une lettre de vous. Qu’est-ce que cela veut dire ?

Madame Linde.

J’ai absolument besoin de vous parler.