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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/120

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BRASSÉE DE FAITS

dait au lavement et s’inspirait de raisons hygiéniques non moins indiscutables.

Quand, succédant à Maggie, sur ses genoux, ce fut mon tour, une demi-heure après — le temps de recharger le bock et de tout mettre en état, une claquée me rougit les fesses, claquée soignée que je pouvais qualifier la meilleure des quelques fessées reçues déjà de sa main dont, cette fois, il m’était donné d’apprécier pleinement la vigueur. Puis, au bout de cinq minutes de repos, je sentis sa main gauche m’ouvrir les fesses que je serrais, un peu craintive, je l’avoue. Bientôt, un doigt me pénétra, imprégné d’huile douce, auquel succéda la canule menaçante, de laquelle dix bons centimètres s’enfoncèrent en mon être. Je m’étais fait un monde de cette opération. Loin d’éprouver la moindre douleur, je jugeai la sensation agréable. Encore plus, l’intrusion préliminaire dont le rôle avait été de m’y préparer.

Nous sommes, nous autres du sexe féminin, plus ou moins sensibles par là, moins que les hommes à ce que prétendent les livres. Si Maggie l’était peu, moi je l’étais beaucoup. Si, en quelque sorte, elle ne semblait pas s’apercevoir d’une intrusion dans son intérieur, moi, cela me produisait un effet extraordinaire. Et bien pour la première fois, pourtant. Jamais on ne m’avait introduit quoi que ce soit par là, chose que font parfois les toutes petites filles entre elles et s’il est vrai que nombreuses sont celles se visitant en tel endroit, d’un doigt innocemment curieux, moi, une telle idée un tant soit peu vicieuse ou simplement baroque n’avait jamais traversé mon imagination restée d’une candeur absolue.