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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/134

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BRASSÉE DE FAITS

dire plutôt — des êtres du sexe opposé au mien, je ne faisais que suivre son exemple. Lui ne faisait que cela, toute sa vie. Mais, j’ai su m’arrêter à temps et trouver ma voie. Mais, je dois l’avouer, si je me suis mise à aimer fesser les jolies femmes, mes amies, c’est d’abord par pénurie de grands garçons. C’est plus difficile à trouver qu’on ne le croit. Si j’avais été à même d’en avoir autant que je le désirais, je n’aurais peut-être pas cherché ailleurs une diversion qui, maintenant, fait mon bonheur, je n’hésite pas un instant à le proclamer. Oui, je me suis lancée jusqu’au cou dans cette divine fantaisie qui m’enchante, tous les jours plus que la veille. Car je préfère la femme pour une infinité de raisons toutes meilleures les unes que les autres et dont je vous fais grâce : vous les connaissez. En outre, mon aversion tranquille pour le sexe masculin s’est renforcée. À de rares exceptions, les hommes me sont indifférents. Pour qu’ils m’inspirent un peu, faut-il alors que je les trouve sortant tellement de l’ordinaire que je discerne réunies chez eux, des qualités que je qualifierai de féminines et qui sont une délicatesse, une douceur de sentiments et de manières alliées à une cruauté savante et raffinée que j’appellerai sadisme élégant.

Tenez, je vais vous raconter une histoire, ou, plus exactement, vous répéter une histoire que m’a contée un gentil ami, gentleman accompli, qui fut aviateur au Maroc.

Cette histoire, je regrette de ne pas l’avoir vécue, je regrette de n’y avoir pas joué un rôle. Elle contient,