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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/142

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BRASSÉE DE FAITS

visible. Et, Bellevilloise ne demandant qu’à se dessaler, je m’en rends compte.

Parfois, pourtant, quand ce qu’on a loupé représente un dommage appréciable, il fesse plus consciencieusement. Oui, cela alors, cela commence à être une fessée.

Certes, c’est loin de celles de maman, loin des fessées de la Roussin. Mais, enfin on les sent. Il y a des arpètes qui en chialent. Quelles gourdes ! Moi, non. Au contraire, j’en rigole en dedans, tout en gigotant, gigotant. Gigoter, décidément, c’est mon fort. Je voudrais m’en empêcher que je ne le pourrais pas : je dis cela sans fausse modestie. Vrai, je n’ai aucun mérite à me démener comme une possédée, c’est plus fort que moi. Il suffit qu’on me claque les fesses une dizaine de fois et me voilà partie ! Et si la main connaît son affaire, si c’est une main qui s’entend à stimuler une paire de fesses, oh ! alors, je ne m’arrête plus. Je suis comme le cheval de sang qui reconnaît tout de suite le bon cavalier.

Avec le contre-coup, je vois bien que cela lui plaît, quand il me tient sous son bras et qu’il m’applique ses vingt-cinq ou trente claques habituelles. Ces claques-là, de sa grosse main d’homme, d’ouvrier manuel, cela ne cingle pas, c’est simplement brutal et lourd. Mais, entraînée au point où je suis, il y a des jours où je fais exprès de louper quelque chose qui compte, pour le faire accourir. Je suis contente quand il m’empoigne, me colle sous son bras et me retrousse. Les autres arpètes se tordent, les ouvrières aussi et les cinq ou six hommes qui sont là ne s’en privent pas davantage.

Mais je songe qu’il me fesserait mieux si l’on n’était