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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/160

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BRASSÉE DE FAITS

En France, quoiqu’on n’y ait jamais vu, en ce genre, rien d’absolument équivalent, quelques types de femmes sont pourtant à rapprocher de ces deux là. Bien entendu, dans des proportions un peu réduites, à la taille des êtres et des choses de notre vieux monde, qui est autant inférieure à la taille de ceux de là-bas que le sont nos minuscules taupinières à côté de leurs gratte-ciels.

Nous avons eu, nous aussi, des femmes chefs de bandes. Il n’y a pas longtemps, il n’y a que quelques mois, qu’une femme vêtue en homme fut arrêtée, au cours d’une expédition nocturne qu’elle dirigeait, qu’elle commandait en personne. Plusieurs hommes sous ses ordres lui obéissaient comme ils auraient obéi à un Gamahut ou à un autre de ces sinistres héros dont le nom est resté dans la mémoire des Parisiens.

Des femmes ne sont pas rares exerçant la profession de souteneurs, c’est à dire en exploitant d’autres femmes qu’elles dominent parfois par la terreur, à l’instar d’aquatiques messieurs.

Il y a peu d’années, dans une rafle opérée sur les boulevards extérieurs, un certain nombre de filles, déambulant sous l’œil de leurs chevaliers, furent, par les agents, arrêtées avec leurs Alphonses attitrés.

Parmi ceux-ci, figurait une femme, vêtue d’un complet veston, coiffée d’un chapeau melon, avec sur l’oreille, la cigarette classique. Elle était, l’enquête le démontra, émérite flagellatrice.

Voici d’ailleurs, une coupure de journal remontant à la fin de mai 1923, que nous reproduisons intégralement.